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    coup de chapeaux aux marins qui par tous les temps risquent leur vie pour nous rapporter du poisson

    hc

     

    L’homme et la mer

     

    Homme libre, toujours tu chériras la mer !
    La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
    Dans le déroulement infini de sa lame,
    Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

    Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
    Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
    Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
    Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

    Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
    Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
    Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
    Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

    Et cependant voilà des siècles innombrables
    Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
    Tellement vous aimez le carnage et la mort,
    Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

    Charles Baudelaire

     

     

    Le pêcheur

    L’homme est en mer. Depuis l’enfance matelot,
    Il livre au hasard sombre une rude bataille.
    Pluie ou bourrasque, il faut qu’il sorte, il faut qu’il aille
    Car les petits enfants ont faim. Il part le soir,
    Quand l’eau profonde monte aux marches du musoir.
    Il gouverne à lui seul sa barque à quatre voiles.
    La femme est au logis, cousant les vieilles toiles,
    Remaillant les filets, préparant l’hameçon,
    Surveillant l’âtre où bout la soupe de poisson,
    Puis priant Dieu sitôt que les cinq enfants dorment.
    Lui, seul,

     

    coup de chapeaux aux marins qui par tous les temps risquent leur vie pour nous rapporter du poisson

     

    hc

     

     

     

    L’homme et la mer

     

     

     

    Homme libre, toujours tu chériras la mer !
    La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
    Dans le déroulement infini de sa lame,
    Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

     

    Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
    Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
    Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
    Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

     

    Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
    Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
    Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
    Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

     

    Et cependant voilà des siècles innombrables
    Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
    Tellement vous aimez le carnage et la mort,
    Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

     

    Charles Baudelaire

     

     

     

     

     

    Le pêcheur

     

    L’homme est en mer. Depuis l’enfance matelot,
    Il livre au hasard sombre une rude bataille.
    Pluie ou bourrasque, il faut qu’il sorte, il faut qu’il aille
    Car les petits enfants ont faim. Il part le soir,
    Quand l’eau profonde monte aux marches du musoir.
    Il gouverne à lui seul sa barque à quatre voiles.
    La femme est au logis, cousant les vieilles toiles,
    Remaillant les filets, préparant l’hameçon,
    Surveillant l’âtre où bout la soupe de poisson,
    Puis priant Dieu sitôt que les cinq enfants dorment.
    Lui, seul, battu des flots qui toujours se reforment,
    Il s’en va dans l’abîme et s’en va dans la nuit.
    Dur labeur ! tout est noir, tout est froid ; rien ne luit.

     

    par victor Hugo

    battu des flots qui toujours se reforment,
    Il s’en va dans l’abîme et s’en va dans la nuit.
    Dur labeur ! tout est noir, tout est froid ; rien ne luit.

    par victor Hugo

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